Nous avons la profonde tristesse de vous annoncer le décès de
Philippe Mahler, survenu le 12 juillet dernier dans son sommeil, à l’âge de 92 ans.
Très discret, mais toujours avec le sourire, Philippe ne laissait pas indifférent, alliant sens de l’humour et une approche épicurienne de la vie.
Il vous est possible aussi de laisser un témoignage en nous l’adressant à « amicale@anciens-soletanche-bachy.com« .
Le Bureau adresse ses condoléances à sa famille.
L Bureau.
les témoignages :
Philippe Mahler, nous a quittés, sans bruit, comme à son habitude.
Philippe, c’est pour moi l’histoire du lièvre oublié : partant de Caen pour ses vacances tard dans la nuit, il avait écrasé sur la route un lièvre, imaginant déjà un lièvre à la royale pour son début de vacances, il l’avait récupéré et planqué sous le siège de sa 4L de fonction qu’il venait mettre au parking du siège dans la nuit, partant en train pour son massif central…
A son retour, venant récupérer les clefs dans mon bureau, il s’était plaint d’une odeur pestilentielle, et nous accusait avec malice d’avoir utilisé sa voiture pendant son absence. Nous nous sommes bien sûr défendus de cette affirmation, et le voilà parti en bougonnant comme souvent. Tard dansl a soirée il nous rappelle en s’excusant, l’odeur était celle du lièvre qu’il avait oublié sous les sièges de la 4L. Un mois de juillet dans un parking, je vous laisse imaginer l’odeur.
A la retraite, il était retourné vivre dans ses Cévennes, fier de ses racines… Nous nous souvenons tous de son sourire, sa grosse voix rauque, son humour, et ses lunettes pendues ou de sa chaine à son cou… Il nous laisse le souvenir d’un grand professionnel, excellent meneur d’hommes. Repose en paix Philippe, on ne t’oubliera pas.
Jean Marie Nicoletti.
Mes Sincères Condoléances à la Famille. J’ai travaillé avec Philippe sur chantier. Mes derniers contacts étaient en décembre 24. Je garde de lui des bons souvenirs.
Joseph Dietsch
Philippe était le patron du chantier de Lille VRU Fives pour ma 1ère affectation sur chantier, de mars à juillet 1986, après mon embauche chez Soletanche Entreprise, mi-février 1986.
C’est Philippe, avec Claude Anglereau, qui m’a appris le rôle de patron de chantier. Je me souviens d’un bon vivant, il aimait raconter des histoires et ses expériences à l’étranger. Il prenait plaisir à prendre un bon déjeuner et testait les différents restaurants autour du chantier, mais avait tendance à avoir un petit coup de barre en début d’après-midi.
Je garde un bon souvenir de ce chantier avec Philippe. Mes condoléances à toute la famille.
Michel Rollet
J’ai connu Philippe Malher au Kurdistan en Irak sur le barrage de Derbendi Khan. J’avais été très impressionné par ses capacités et son énergie inépuisable pour installer le chantier et la base vie dans cet environnement perdu. Je l’ai ensuite remplacé et lui sait gré de m’avoir fait confiance.
Philippe c’était aussi sa contribution bénévole pour réaliser des puits d’eau potable et pour développer le microcrédit en particulier, au Sénégal.
Toutes mes condoléances à sa famille.
Michel Pernot
C‘est avec tristesse que j’apprends le décès de Philippe Mahler. Pour moi il était toujours jeune , vaillant prêt à relever tous les défis.
Toutes les équipes de Solperse se rappellent de lui sur le chantier du barrage de Jiroft en Iran . Un ouvrage remarquable . Un passionné de travail. Avec Bahman Nourzad , il nous avait invité à Val D’Isère, skier ensemble. Des jours mémorables.
Mes condoléances à toute sa famille.
Michel Bocquentin
‘ai encore quelque part l’Opinel que tu m’as offert à mon arrivée sur le barrage de Manantali en 1983. Ces grands espaces étaient à ta mesure. Quel contraste avec le milieu étriqué de Das Island où on s’est recroisés quelques années plus tard. Je me souviens encore de la réflexion que m’avait faite notre client abu dhabien dans un contexte très défavorable pour nous : « quand on parle avec votre patron, on a l’impression que c’est lui le Client et nous l’Entreprise »
Adieu Philippe, on ne t’oublie pas.
Guy Hass
Le meilleur souvenir de Philippe que je garde concerne le chantier du tunnel sous la manche côté Angleterre où on travaillait 6 jours sur 7 et même le dimanche matin pour préparer les programmes du lundi. Ensuite Philippe nous invitait dans un bon resto de Folkestone manger un superbe T-bonne steak.
ous son air bougon Philippe était tellement gentil et proche de son personnel et on s’appréciait mutuellement beaucoup. J’en garde un très bon souvenir.
Condoléances amicales à sa famille.
François Chambellon
Oui, Philippe était un personnage, technicien et grand patron de chantiers d’injection, comme Taussg était le maître des parois moulées. J’ai connu Philippe Malher au chantier dit de La Défense, chantier d’injection pour le métro, portion Pont de Neuilly-La Défense. Ce chantier était une première, consolidation des sols sableux par injection de gel de silice, lequel était suffisamment fluide pour pénétrer la granulométrie des sables. Bien sûr, le docteur Caron, patron chimiste du labo à Montereau, était la tête pensante du projet, et le tout sous la houlette de Jean Janin le maître de la spécialité Injections.
Tout était à inventer et Philippe avait pris ce poste de commandement de cet immense chantier, avec son art du commandement, ce qu’il maîtrisait très bien auprès de l’équipe de direction. Le conducteur était François Billonnet, qu’on appelait avec respect et déférence, et les ingénieurs de poste étaient Yves Barbieux, Francis Lalanne, Raymond Rami et bien d’autres, car le chantier avait duré plusieurs années.
Le tube à manchettes était la vedette, dont le tube plastique était aussi une première. L’atelier en fabriquait des kilomètres. Il a été perfectionné tout au long du chantier, nous saturions presque sa production (ses prédécesseurs étaient métalliques. Les postes de travail à l’époque avaient une durée de 11h, euh, la CGT n’était pas encore passée par là! La comptabilité était dirigée par Yves Pascal, dont le nom résonnait dans les couloirs lorsque Philippe l’appelait d’un « PASCAL » tonitruant. Le chantier avait largement soutenu l’entreprise par ses résultats grâce à l’esprit d’initiative et d’invention du personnel chantier et Entreprise.
Et voilà, ses quelques mots qui ne peuvent résumer l’aventure, cependant qui réservent les meilleurs respects et souvenirs, à notre cher Philippe Mahler, grand ingénieur de l’Entreprise. Salutations Philippe! Mes condoléances à sa chère famille.
Raymond Rami
Si j’étais parti avant lui, Philippe m’aurait-il tressé des couronnes ? C’est peu probable compte tenu des relations souvent difficiles que nous avons eues lors de nos différentes rencontres sur des chantiers lointains… Mais je parle ici de relations professionnelles, techniques et non de relations humaines…car Philippe, une fois le travail accompli, redevenait le « gentil garçon » et l’épicurien que nous connaissions. Philippe était un monument, lourd à déplacer mais sur lequel on pouvait s’appuyer. Philippe était « direct » et ne s’embarrassait pas de formules alambiquées pour dire ce qu’il avait à dire… Il dégainait vite, trop vite parfois ! Il n’aurait pas été un bon diplomate mais il fut un grand ingénieur. Surdiplômé, avec un PhD dans sa besace, il aurait logiquement dû rejoindre le Bureau d’études mais il avait choisi le chantier car il aimait les voyages, le mouvement et les relations humaines.
Deux anecdotes personnelles illustrent le personnage que j’ai connu… En Turquie d’abord, sur le barrage Atatürk où il était chargé par Sol-Expert de conseiller l’entreprise Dogus pour les injections d’étanchéité : nous n’étions pas d’accord pour proposer de parfaire le traitement avec du « supergel »…Eh bien Philippe m’emmena en 4L dans une galerie étroite et profonde et repartit en m’abandonnant jusqu’à ce que (dixit Philippe) je me rallie à sa solution ! A noter que, sur ce chantier où il resta environ un an, Philippe régnait en maître sur tout le monde (y compris sur le redoutable directeur des travaux Yldrim qui n’avait jamais connu pareille situation). La journée terminée, Philippe se réfugiait derrière ses écouteurs et, se laissant emporter par Wagner ou Beethoven, redevenait l’homme sensible et cultivé caché sous sa carapace d’ingénieur tyrannique !
La deuxième anecdote se passe à Chicago dans les bureaux de Woodward Clyde : Claude Caron, Robert Chadeisson et moi, portant casquette Sol-Expert, devions, en présence du maître d’ouvrage de la centrale de Braidwood, « auditionner » le responsable de l’entreprise locale Sol Inc. (qui n’était autre que Philippe), qui devait nous présenter sa solution de diaphragm-wall. Alors que nous avions (presque) juré sur la Bible que nous n’avions pas de relation directe avec Sol Inc. (on ne plaisante pas avec ça aux US), voilà que Philippe surgit dans la pièce, en retard, tonitruant, et se jette dans nos bras en oubliant que nous étions supposés ne pas nous connaître ! Imaginez le malaise… et la difficulté d’expliquer la situation à nos clients ! ! Eh bien je ne sais plus comment mais Philippe trouva une explication tortueuse qui calma tout le monde et, in fine, tout rentra dans l’ordre, Sol Inc. réalisa les travaux quelques semaines plus tard ! Happy end ! Bravo Philippe !
Voilà pourquoi Philippe était une personnalité attachante, hors du commun, inoubliable. Depuis le début du siècle, nous ne nous sommes revus qu’une seule fois, lors du voyage en Bretagne organisé par Huguette Saint-Jalmes. Je regrette de ne pas l’avoir revu plus souvent, nous aurions eu tant de souvenirs à évoquer… Au revoir Philippe !
Maurice Guillaud
Philippe fut mon boss au CANADA. Je tiens a saluer un grand monsieur. ,Bien amicalement a tous et mes condoléances à la famille.
François Bettex
Le mot est bien choisi. Merci pour lui. Toutes mes condoléances à Martine et Caroline.
Michel Guerrero
Condoléances à la famille de Philippe, qui fût un patron humain et cultivé. Un grand souvenir.
Claude Angleraud
j’ai appris que le « CHEF » nous avait quittés … C’est comme cela que je lui parlais. Il m’arrivait aussi de lui dire ; Monsieur MAHLER . C’était toujours avec respect…
Tout d’abord j’adresse à Meme MAHLER et à sa fille mes sincères condoléances.
Beaucoup de bons souvenirs se sont accumulés dans ma tête, chantier après chantier avec Philippe… Je peux en citer quelques-uns (de mémoire). La première fois que je l’ai vu c’était sur un chantier Pont de Neuilly en 1965. Puis dans le désordre ; FLAMANVILLE / JIROFT en IRAN / barrage de MANANTALI (photo jointe ci dessous) au MALI / barrage D’ATATURK en TURQUIE / et peut être j’en oublie… Je trouvais qu’il était super , il fallait que les choses avancent. Il y mettait tout son coeur . Il aimait qu’il y ait une bonne ambiance sur ses chantiers et organisait des sorties de visites de sites touristiques. Lorsqu´il organisait un barbecue et que Meme Mahler était présente, c’était plus calme (je trouvais) …
J’appréciais beaucoup le couple Mahler, je garde de bons souvenirs d’eux . J’oubliais, il avait l’habitude d’offrir à chaque arrivant sur son chantier, un OPINEL (donc j’en ai une collection) …
Merci pour tous ces bons moments « CHEF »
Mes amitiés, Meme MAHLER
Pierre Danini
x
x
x
x
J’ai repris mes négatifs pour sortir quelques photos de nos deux ans passés sur le barrage d’Ataturk en 1986. Mes condoléances à la famille.
Michel Cornu
les remerciements :
La famille de Philippe a été particulièrement touchée par les condoléances du Bureau et de ses anciens collègues.
Les petits mots ont aussi rappelé d’anciens souvenirs.
Sa longue maladie ne lui a pas permis hélas de rester en contact avec vous tous comme il aurait voulu.
Merci à tous, Martine et Anne Caroline Mahler.